Urbex au CNSM

Comme régulièrement lorsque j’y emmène un bizuth, petit tour du propriétaire (aren’t we taxpayers ?) à la nuit tombée dans les locaux du Conservatoire Supérieur de Paris. Conçu par Christian de Portzamparc en même temps que la Cité de la Musique, le bâtiment a la particularité d’être plus bas que la rue – la grande pièce « à vivre », en bas de l’accueil, est cependant inondée de lumière par le patio aux bambous (où nichent, en ce moment, quantité d’étourneaux).

J’aime beaucoup aussi le grand escalier plaqué pierre, très ajouré, évoquant les loggias des villes italiennes.

La conception a consisté en une réflexion permanente entre acoustique et lumière, avec le souhait de disposer de fenêtres en même temps que d’une bonne insonorisation. Insonorisation à sens unique d’ailleurs – l’idée était qu’on puisse entendre l’endroit vive, et que la musique s’échappe dans les couloirs sans que le bruit des couleurs ne gêne les musiciens. (Ou bien était-ce l’excuse des architectes pour une insonorisation imparfaite, les budgets n’étant pas illimités ?)

En montant tout en haut, on peut accéder aux galeries vitrées qui donnent sur la cour, apercevoir l’extérieur de la salle d’orgue et, dans le vestiaire des professeurs de danse (où je n’ai pas pénétré cette fois), apercevoir l’une des meilleures vues de la Philharmonie.

Il existe aussi un petit kiosque d’angle, qui n’a jamais servi (et dont je doute un peu de l’acoustique, mais il est très joli).

C’est une belle balade architecturale à faire, un soir d’après-concert – illégale mais nuisible à absolument personne, tant que des cars de touristes n’imitent pas mon exemple entre une séance d’incivilité au Louvre et de bélîtrerie à Versailles.


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